Sylvie MESURE et Alain RENAUT |
Ce livre part d'un constat. Le libéralisme politique postule l'affirmation d'une identité commune à tous les êtres, mais cette affirmation est insuffisante si elle fait totalement abstraction de toute reconnaissance des identités collectives qui les différencient. Les auteurs font le pari que le libéralisme politique, sans renoncer le moins du monde à son postulat de base, peut accorder une reconnaissance publique à des différences, notamment d'ordre culturel. Dans une première partie, après avoir introduit les termes du débat dans lequel le libéralisme politique est engagé par rapport à la pluralité culturelle, ils exposent et discutent les arguments de deux opposants, le communautarisme et le républicanisme. Dans la deuxième partie, ils s'appliquent à montrer qu'il est possible de reconstruire un libéralisme politique transformé par les exigences d'une citoyenneté multiculturelle. Ils examinent deux modes d'articulation de l'un et du multiple : l'un selon lequel la reconnaissance des droits individuels est inséparable de la reconnaissance de droits collectifs ; l'autre qui consiste à reconnaître les droits sociaux et culturels de l'individu, c'est-à-dire de ce dont il a besoin pour s'épanouir. Les préférences des auteurs vont à la seconde solution. Mais l'altérité est-elle alors vraiment prise en compte ? Jean Weydert | |
Accueil | Revue des Livres |