Stephan MARTENS |
L'auteur fait bien ressortir le caractère complexe de la politique à l'Est de la RFA. Elle a été, jusqu'en 1990, une politique à l'égard de l'Allemagne de l'Est. Elle est aussi une politique à l'égard de l'Europe de l'Est et de la Russie. Stephan Martens en montre la continuité à travers les gouvernements successifs, de droite ou de gauche. Il souligne aussi qu'elle s'est développée sans jamais remettre en cause l'ancrage occidental de l'Allemagne. C'est évidemment une politique nationale l'Allemagne a besoin de stabilité à l'Est et s'intéresse aux marchés de cette partie de l'Europe. Mais l'auteur relève que, depuis l'unification allemande et la disparition de l'empire soviétique, la politique à l'Est, mis à part le faux pas de la reconnaissance prématurée de la Croatie, est une politique dans l'intérêt de l'Europe. Il ne croit pas à la résurgence du mythe de la « Mitteleuropa », ni à la constitution d'un bloc germanique (Allemagne et Autriche) dominant en Europe centrale. Ce jugement (trop ?) favorable repose sur de solides arguments. Jean Weydert | |
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