Joseph Guy ROPARTZ |   |
 Pour commander |  Parce que chrétien fervent épris de beauté, J. G. Ropartz souffrait d'entendre dans de trop nombreuses églises des oeuvres musicales dont, disait-il, « la pauvreté artistique n'a d'égale que l'absence concrète de tout sentiment religieux »; il se mit à l'ouvrage. Après un premier disque remarquable (N° 8-553199), mettant en lumière les pages d'esprit religieux (Ps. 136, Dimanche, Nocturne, Les Vêpres sonnent et le Miracle de St Nicolas), Michel Piquemal revient au vieux maître breton, avec, cette fois, des oeuvres purement liturgiques. C'est tout simplement admirable. La vigueur bretonne de Ropartz, ses architectures taillées dans le granit, son engagement sincère, illuminent ces pays d'où sourdent une force, une audace, une foi irrésistibles. Que ce soit dans les Trois Messes (Te Deum, de Ste Anne, de Ste Odile) ou les Motets, écrits soit a cappella, soit avec accompagnement d'orgue, le musicien prie avec ferveur, nous invitant à faire de même, réservant une sorte de piété filiale à la Vierge Marie, qui lui dicte de subtiles couleurs pour chanter le Beata es Virgo Maria, le Sub Tuum Praesidium ou le Salve Regina, tous d'une ineffable beauté. Une beauté qui a saisi les interprètes, le plus souvent soutenus avec efficacité, discrétion et poésie par le très beau Cavaillé-Coll des Quinze-Vingts, tenu par l'organiste Eric Lebrun, à qui l'on doit, chez le même éditeur, une excellente intégrale d'orgue de Jehan Alain (N° 8-553632 et 33).Jean Gallois |
Mai 2000 : Revue des Livres - Choix de Disques - Sommaire du numéro
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