B.B. KING | Dr JOHN |
C'est en rendant hommage à leurs ancêtres que les vieux bluesmen retrouvent une seconde jeunesse. A soixante-treize ans, B.B. King honore Louis Jordan (1908-1975), grand chanteur de jazz, rappeur avant l'heure et fougueux chef d'orchestre. Là, tout n'est que luxe, swing et volupté. Le phrasé est souple, le jeu de guitare velouté, et l'orchestre irrésistible. De son côté, Dr John, ambassadeur musical de New Orleans, tire sa révérence à un autre magicien du jazz : Duke Ellington (1899-1974). Entouré d'un trio appliqué, le pianiste excentrique extrait de la musique du Duke tout ce qu'elle contenait en puissance de soul et de funk. Plus risqué et plus inégal que l'hommage de B.B. King, l'hommage de Dr John n'en est que plus passionnant. Parfois convenu, souvent lumineux, toujours sincère. Philippe Chevallier | |
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