Joe Louis WALKER Silvertone blues Gitanes/Universal, 1999.

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A l'intérieur d'une forme classique de blues, ce fils de San Fransisco a développé un jeu de guitare personnel, tendu et tranchant. La formation réduite dont il s'est entouré pour ce disque lui permet de développer pleinement ses capacités de chanteur et de musicien, soucieux avant tout de pureté et de dépouillement. Sa voix atteint par moments la force expressive d'un Big Bill Broonzy, mais un Big Bill qui aurait oublié d'être triste. Sa six cordes acoustique livre le meilleur d'elle-même lorsqu'elle dialogue avec un autre instrument, et l'immarcescible James Cotton, roi de l'harmonica blues, s'est prêté au jeu le temps de trois titres poignants. Le vieux Cotton articule dans son harmonica ses mots étranges et limpides, que le jeune Joe Louis Walker comprend d'instinct, preuve que le blues n'est pas seulement une musique de solitaire. Philippe Chevallier

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