Paul McCARTNEY Run devil run Emi, 1999.

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Dans l'admirable Flaming Pie (1997), Paul McCartney avait laissé percer le désir de revenir aux sources : enregistrer, comme le faisaient les pionniers du rock'n'roll, en quelques prises et en son direct, avec un minimum de préparation. Aujourd'hui, il est passé à l'acte, en ressortant des cartons douze vieux rock'n'roll et trois compositions inédites, qu'il a enregistrés en cinq jours seulement au légendaire studio d'Abbey Road. Paul McCartney chante ici comme Gene Vincent, ressuscite les chaudes couleurs du piano de Fats Domino, flirte avec la country et la musique cajun, et magnifie d'obscures compositions oubliées. L'extase adolescente rejoint la maturité d'un artiste accompli, et Londres se met à regarder Liverpool avec envie et nostalgie. Paul McCartney vient de donner aux nouvelles générations sa leçon de musique. Heureux élèves. Philippe Chevallier

Février 2000 : Revue des Livres - Choix de Disques Sommaire du numéro Accueil