Jonathan HARVEY |   |
 Pour commander |  Véronique Sanson interprète treize chansons de Michel Berger, disparu en 1992. Elle chante ici tout près de celui qui a été son collaborateur et ami, avec infiniment de respect, comme s'il n'était pas loin et écoutait encore. L'utilisation heureuse de l'orchestre à cordes donne à l'ensemble une gravité qui renouvelle l'écoute de compositions que l'on croyait trop connues. Véronique Sanson prend au sérieux les mélodies et les textes de Michel Berger, évitant les pièges que leur simplicité lui tendait, et nous offrant par exemple une Lumière du jour magnifique, digne de Barbara. Le timbre auroral de la voix, aux discrets vibratos, est soutenu à l'occasion par deux choristes inattendus : Alain Chamfort et Etienne Daho. Ce disque n'est pas un hommage à un mort, mais une adresse à un vivant ; présence ici musicale, donc charnelle, fragile, donc réelle. Véronique Sanson est une grande chanteuse ; elle est également une grande dame.Philippe Chevallier |
| Décembre 1999 : Revue des Livres - Choix de DisquesSommaire du numéro Accueil |
